Pam Valentine

Les différents chapeaux de Pam Valentine

À la Société de la SP, nous sommes fiers de raconter des histoires inspirantes. Nous diffusons les témoignages de proches aidants, de donateurs et de personnes vivant avec la SP pour que leur message soit entendu.

Dans cet esprit, j’ai envie de vous raconter ma propre histoire et de vous relater le parcours qui m’a menée au poste de présidente et chef de la direction de la Société de la SP.

J’ai porté différents chapeaux au fil de ma carrière. En tant que dirigeante, chercheuse, innovatrice, mère, fille et patiente, j’ai acquis une expérience diversifiée qui m’a préparée à cette nouvelle étape de mon parcours.

Donc, pour ceux d’entre vous qui se demandent « qui est Pam Valentine? », voici quelques pages de mon histoire.

La Calgarienne

Peu importe où la vie me mène, je demeure une fille de Calgary.

Originaire de l’Alberta, j’ai passé les 35 premières années de ma vie baignée par le soleil des Prairies, entourée de ma famille et de mes amis. J’y aurai toujours ma place.

Je viens d’une famille de quatre enfants très sportifs. Ma mère, qui était professeure d’éducation physique, nous emmenait au centre sportif local où nous faisions un peu de tout, de la nage synchronisée au tennis. Mes parents étaient tous deux d’avides skieurs. Ainsi, chaque fin de semaine, vous pouviez voir la famille Valentine dévaler les pentes couvertes de neige poudreuse de la station de ski Lake Louise.

Mes parents étaient très engagés auprès de notre communauté, travaillant au sein d’organismes sans but lucratif et gouvernementaux et occupant des postes de premier plan dans le secteur public. Mon père a été vérificateur général de l’Alberta, et ma mère, présidente du conseil des écoles publiques. Voir ses parents en première page du journal est certainement embarrassant pour un adolescent, mais aujourd’hui, je suis extrêmement fière de la contribution qu’ils ont apportée à leur collectivité! Plus tard, j’ai suivi leurs traces et mené à mon tour une carrière publique.

Comme beaucoup d’autres jeunes de Calgary, j’ai décroché mon premier emploi au Stampede, comme placeuse dans le pavillon. Le Stampede a toujours occupé une place importante au sein de ma famille, et mon père y a consacré beaucoup de son temps.

En vérité, je n’aurais jamais pensé quitter Calgary, mais la vie nous réserve parfois des surprises.


La
chercheuse

Toute ma vie, j’ai gravité autour des sciences. C’est donc tout naturellement que ma carrière s’est orientée dans ce domaine.

J’ai eu la chance de fréquenter l’Université de Calgary (allez, les Dinos!), où j’ai étudié pendant plus de dix ans. Portée par mon intérêt pour le fonctionnement du cerveau humain et les causes de la détérioration des fonctions cérébrales, j’ai d’abord obtenu un baccalauréat ès sciences en psychologie, puis un doctorat en neuroscience.

À la fin de mes études postdoctorales, je me suis jointe au Département de neurosciences cliniques de l’École de médecine Cumming de l’Université de Calgary et j’ai travaillé à l’Institut Hotchkiss de recherche sur le cerveau. En tant que spécialiste des sciences fondamentales, j’ai exercé mes fonctions au sein d’une unité clinique consacrée à la prestation de services complets aux personnes épileptiques. Rapidement, cet environnement collaboratif et multidisciplinaire a influé sur la manière dont j’envisageais la recherche. Je prenais conscience de l’importance de la recherche axée sur la découverte, de la façon dont elle pouvait non seulement guider la pertinence clinique des questions que je posais comme scientifique, mais aussi s’inspirer des problèmes que je constatais chez les patients. Je me suis donc intéressée à l’intégration et au transfert des connaissances entre la recherche et le domaine clinique, ce qui m’a permis de découvrir quels intervenants devaient unir leurs efforts pour que la recherche influe concrètement sur la vie des patients.

Guidé par ma passion pour les sciences de la santé, mon parcours professionnel s’est alors tracé de lui-même.

La dirigeante

En 2006, j’ai eu l’occasion de me joindre à l’Alberta Heritage Foundation for Medical Research (AHFMR) pour y diriger les programmes de formation. Après de nombreuses années couronnées de succès dans le milieu universitaire, j’ai pensé que je gagnerais à découvrir d’autres milieux au sein desquels les connaissances en recherche pouvaient stimuler l’innovation. Au cours de mon mandat, l’AHFMR est devenue Alberta Innovates Health Solutions. Pendant mes quinze années au sein de l’organisme, j’ai eu l’occasion, en collaboration avec des partenaires, d’orienter le changement et d’innover dans le cadre d’initiatives provinciales destinées à améliorer la santé et les soins de santé. Au fil des ans, j’ai également travaillé à la diversification et à l’accroissement du portefeuille de recherche en santé de l’organisme tout en faisant la promotion de nos établissements de recherche et de notre système de santé.

En 2016, je suis devenue chef de la direction par intérim. J’ai alors été appelée à chapeauter le regroupement des quatre sociétés d’Alberta Innovates œuvrant dans les secteurs de la santé, de l’agriculture, de la foresterie et de l’énergie. Consciente de l’importance d’encourager la recherche et l’innovation intersectorielles, j’ai relevé le défi avec beaucoup d’enthousiasme. À ce jour, j’estime qu’il s’agit d’un des projets les plus ambitieux et gratifiants que j’ai entrepris.

Si j’avais un seul conseil à donner à ceux et celles qui aspirent à des postes de direction, je leur dirais de donner la priorité au réseautage. Tout au long de ma carrière, j’ai fait appel à des mentors qui m’ont aidée à surmonter les difficultés qui ont surgi sur ma route. Je comprends aujourd’hui à quel point ces relations de mentorat ont constitué la clé du succès dans ma carrière.

La mère

Quand j’étais jeune, ma mère était la matriarche, le ciment de la famille. Elle insistait pour que ses quatre enfants soient autour de la table le dimanche soir. Quand j’ai commencé à être indépendante, je trouvais l’idée ridicule, mais, en vieillissant, je chérissais de plus en plus ces soupers du dimanche.

Pendant mes études à l’Université de Calgary, j’ai donné naissance à mes trois magnifiques enfants. Mon aîné, Josh, est né pendant ma première année de maîtrise. En 2003, pendant mes études postdoctorales, mes jumeaux Max et Liz sont arrivés.

J’ai une relation très solide avec chacun et je suis vraiment fière d’eux, pour différentes raisons. Je me plais à penser que je suis leur pilier, mais, en vérité, ce sont eux qui sont mon pilier.

Quand nous passons du temps en famille, j’aime faire ce qui leur plaît. Leur seule présence me comble de bonheur. Comme je suis passionnée de nourriture et de cuisine, vous ne serez pas étonnés d’apprendre que cuisiner ou aller au restaurant en famille est chose courante pour nous. Bien entendu, je perpétue la tradition instaurée par ma mère et rassemble tout le monde autour de la table le dimanche soir. 

La Société de la SP

Comme le dit l’adage, quand une porte se ferme, une autre s’ouvre.

L’occasion de diriger la Société de la SP s’est présentée vers la fin de 2017. Après de nombreuses années dans les secteurs des sciences de la santé et de l’innovation, j’étais honorée de prendre les rênes d’un organisme sur le point de faire tant de percées majeures. Contribuer à l’amélioration de la qualité de vie des Canadiens atteints d’une maladie chronique constitue une priorité pour moi.

Dans ma vie, j’ai vécu des moments de douleur, de joie, de peur et de triomphe. Je sais que les personnes qui se battent constamment contre une maladie chronique et imprévisible, comme la SP, traversent des moments similaires. C’est pourquoi j’espère que nous pourrons bâtir ensemble un avenir où cette maladie est mieux connue et où il est possible de mieux la traiter et de réparer les dommages qu’elle cause.

Je remercie la Société de la SP de me donner l’occasion d’innover, d’apprendre et de grandir avec vous.

Pam Valentine

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