« J’aime pouvoir me déplacer, marcher et me souvenir des choses. Ayant vécu une période où j’étais incapable de faire tout cela, j’apprécie énormément le fait d’avoir recouvré ces capacités. »
Telles sont les paroles de Wilbur McLean, qui est âgé de 37 ans et qui doit composer avec un diagnostic de sclérose en plaques (SP) reçu il y a trois ans.
Durant l’été 2015, Wilbur a commencé à ressentir des symptômes tels des troubles de l’équilibre et une vision embrouillée liée à une névrite optique, qu’il a vus s’aggraver au fil des mois. Il se trouvait alors aux prises avec une fatigue si intense qu’il lui arrivait de s’endormir sur son bureau au travail. Son équilibre s’était également détérioré au point qu’il éprouvait de la difficulté à marcher, et sa mémoire à court terme s’était tellement dégradée qu’il était incapable d’épeler des mots pourtant issus du vocabulaire élémentaire.
Peu de temps après l’apparition de ces symptômes, Wilbur apprenait qu’il avait la SP. À cette époque, il se trouvait dans un fauteuil roulant et ne pouvait plus continuer à travailler. Il se sentait faible, et son seul espoir était que, pour lui, les choses reviennent à la normale.
« Je me souviens que, le premier jour que j’ai retrouvé un peu de ma mobilité, j’ai décidé de marcher aussi loin que je le pouvais. Je suis donc sorti de chez moi pour marcher le long de trois maisons environ avant de revenir sur mes pas », explique Wilbur.
Malgré les obstacles que lui imposait la SP, Wilbur était déterminé à ne pas laisser celle-ci détruire sa vie. Il savait qu’il devait persévérer pour recouvrer sa force et son équilibre, et c’est ce qu’il a fait. Très progressivement, ses courtes marches sont devenues une habitude – il s’est efforcé de marcher chaque jour, en allant de plus en plus loin, pour finalement être capable de courir.
« Chaque fois que je me sentais faible, les réflexions suivantes me venaient à l’esprit : « Que dois-je faire maintenant? Comment puis-je m’adapter? Je suis dans un fauteuil roulant, et je peux jouer au basketball ou participer à une course de 5 km en fauteuil roulant. Malgré mes problèmes de mobilité, je vais rouler de toutes mes forces et aller aussi loin que possible. » »
Après avoir tenté pour la première fois de remarcher, Wilbur n’a eu à patienter que quelques mois avant de retrouver suffisamment de force pour prendre part à une course de 5 km. Peu de temps après, il découvrait les bienfaits de la boxe pour les personnes atteintes de SP et décidait d’adhérer à un club de boxe.
« Mes débuts ont été terribles. Quasiment chaque fois que je tapais dans le sac de frappe, je manquais de tomber à cause de mon manque d’équilibre. Lorsque ma température corporelle s’élevait, mes symptômes empiraient. Mon œil droit ne voyait plus en raison d’une névrite optique pas tout à fait inactive. Pas besoin d’être un expert pour savoir que la vision et l’équilibre sont deux qualités primordiales pour la pratique de la boxe. Or, celles-ci me faisaient vraiment défaut à cette époque. »
Néanmoins, je n’ai pas baissé les bras.
« Au fil du temps, j’ai constaté que mon état s’améliorait. Ma vision et mon équilibre allaient mieux, et je me sentais plus fort. Cela m’a incité à redoubler d’efforts. Je n’arrêtais pas de penser à quel point je serais fier de participer ne serait-ce qu’à un seul combat. »
Wilbur est persuadé que toute situation a un côté positif.
« Personne ne souhaite recevoir de diagnostic de SP, mais ma forme actuelle est bien meilleure que ce à quoi je me serais attendu. En raison de la SP, je prends mieux soin de moi qu’auparavant. Le club de boxe dont je fais partie est fréquenté par des jeunes qui en sont au début de leur vingtaine. Or, je suis là, avec mes 37 ans, à m’entraîner aussi fort qu’eux cinq fois par semaine. Je ne pense pas qu’il y ait beaucoup de gens de mon âge, aux prises avec les mêmes problèmes de santé que les miens, qui peuvent en dire autant. »
Le 23 novembre 2018, Wilbur McLean a livré son premier combat à l’occasion du tournoi de boxe de bienfaisance Pearl Gloves, qui, chaque année, offre la possibilité de collecter des fonds au profit de la Société canadienne de la SP. Parmi les participants, Wilbur était le seul boxeur atteint de SP. L’événement en question a permis d’amasser 135 000 $.
« Ce fut un combat très serré. J’ai fait une très bonne prestation, mais je me suis finalement incliné. Je trouve très stimulant le fait d’avoir reçu, durant ce tournoi, les encouragements d’un certain nombre de gens vivant, eux aussi, avec la SP et voyant en moi leur représentant. J’ai aimé me trouver dans cette situation. Compte tenu de ce qu’avait été jusqu’alors ma vie avec la SP, ma participation à cet événement a été pour moi une expérience très marquante sur le plan personnel. Tous ces encouragements m’ont tout simplement permis de comprendre que j’avais réalisé quelque chose d’énorme. »
Trois jours après ce premier combat de boxe, la conjointe de Wilbur donnait le jour à une ravissante petite fille.
« Je suis si heureux d’avoir une petite fille bien portante et si gaie. Et durant les années à venir, quel que soit mon état de santé, je pourrai lui montrer la vidéo de mon combat en lui disant : « C’est papa que tu vois là. » J’ai hâte de pouvoir le lui dire. »
Bonjour vous m avez assuré je vous demande quelle traitement vous suivi mon mari vient de savoir qu il a un sp
Bravo! À quel endroit fait il de la boxe?
J’ai demandé a mon docteur et il trouve que ce n’est pas une bonne idée étant donné l’équilibre précaire et les risques de commotions.