Billet de Sherri Mytopher, ambassadrice de la Marche de l’espoir
Les femmes présentent malheureusement un risque très élevé de recevoir un jour un diagnostic de sclérose en plaques. Or, certaines d’entre elles s’avèrent des modèles de force incroyable pour toutes celles qui sont atteintes de SP, et je suis fière de dire que je fais partie de ce groupe. Je me suis donné pour objectif d’aider les gens qui sont aux prises avec la SP à mieux composer avec cette maladie et de leur faire savoir qu’ils n’ont pas à souffrir en silence, comme je l’ai moi-même déjà fait.
Lorsque j’ai appris que j’avais la SP, je me suis sentie très seule et j’étais terrorisée. Je ne savais rien de cette maladie et je ne connaissais personne qui en était atteint. J’ai décidé de ne rien dire à personne. Seul mon mari, qui était présent lors de l’annonce du diagnostic, était au courant. Je me rappelle lui avoir dit que s’il voulait partir, il pouvait le faire, car je n’avais aucune idée de ce que me réservait l’avenir. Il m’a toutefois répondu que nous traverserions cette épreuve ensemble. Depuis, il m’offre un soutien inébranlable, durant les bonnes et les moins bonnes journées. Je suis vraiment privilégiée de pouvoir compter sur lui.
Malgré tout, je ne pouvais me résigner à parler de la sclérose en plaques à qui que ce soit d’autre, pas même aux membres de ma famille ni à mes amis les plus chers. Cela a pris un certain temps, car je n’arrivais pas à surmonter les sentiments de honte et d’embarras que j’éprouvais. J’avais l’impression de les laisser tomber. Épuisée en raison de la SP et ne pouvant plus taper au clavier ni tenir un stylo sans avoir de douleur, j’ai dû abandonner ma carrière après plus de dix ans. Je me suis sentie comme si j’abandonnais mes collègues de travail et mes clients. C’est seulement après un an et demi environ que j’ai commencé à accepter mon diagnostic. C’est à ce moment que j’ai pris la décision de sortir de mon isolement et que l’idée de m’impliquer au sein du conseil d’administration de la Société de la SP m’est venue. Je me suis dit que si je ne pouvais plus travailler, je devais trouver quelque chose qui me motiverait. Je venais de franchir l’étape de l’acceptation et avais fait le choix de m’adapter à la SP.
Pendant trois ans, je me suis rendue à Grande Prairie, en Alberta, pour participer à la Marche de l’espoir, car c’était la ville la plus près de chez moi où se tenait cet événement. En 2017, j’ai pensé qu’il était grand temps que la Marche de l’espoir soit organisée ici même, à Fort St. John, soit dans la ville où j’habitais, en Colombie-Britannique. Le succès qu’a remporté l’événement et la solidarité dont ont fait preuve les gens de ma collectivité me rendent extrêmement fière. En plus, la Ville a déclaré le mois de mai « Mois de la sensibilisation à la SP », hissant le drapeau de la Société de la SP et éclairant l’hôtel de ville en rouge à l’occasion de la Journée internationale de la SEP. Ensemble, nous avons amassé plus de 17 000 $. J’en ai pleuré de joie. Avoir réussi à rassembler tous ces gens et à organiser un tel événement du début à la fin est l’une des expériences les plus extraordinaires que j’ai vécues.
J’ai compris que je pouvais venir en aide aux personnes touchées par la SP en unissant ma voix à la leur. Je poursuivrai mes efforts en vue d’accroître la sensibilisation à la SP et l’envergure de la Marche de l’espoir à Fort St. John. Je veux que les gens qui ont la SP sachent qu’ils ne sont pas seuls. Que les membres de la collectivité de la SP font front commun. Je veux que vous sachiez que nous sommes là pour vous. Nous pouvons tous nous aider mutuellement dans cette lutte que nous menons contre la SP.
Sherri est ambassadrice de la Marche de l’espoir à Fort St. John, en Colombie-Britannique, où elle vit avec son mari et où elle s’investit comme bénévole pour changer le cours des choses au profit des personnes touchées par la SP. Unissez votre voix et vos efforts à ceux de Sherri et joignez-vous à elle à l’occasion de la Marche de l’espoir: www.mswalks.ca