Journée mondiale de la santé mentale

Privilégier la santé mentale pour faciliter la prise en charge de la SP et favoriser le bien-être global

Le 10 octobre de chaque année, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) souligne la Journée mondiale de la santé mentale pour sensibiliser et mobiliser la population relativement aux troubles de santé mentale.

La sclérose en plaques (SP) est une maladie qui se manifeste différemment d’une personne à l’autre. Les gens qui en sont atteints peuvent en effet éprouver divers symptômes, qui fluctuent au fil du temps et dont l’impact peut varier.

Nous abordons souvent la SP sous l’angle de ses symptômes physiques courants, comme la fatigue ou le manque de coordination, mais la SP peut également avoir des effets directs sur la santé mentale et le bien-être émotionnel. Parmi ces effets figurent les sautes d’humeur, la dépression et les troubles cognitifs : ce sont les symptômes invisibles de cette maladie.

Pour en savoir plus sur les troubles de l’humeur et les troubles cognitifs, lisez un article intéressant consacré à un nouvel ouvrage du Dr Anthony Feinstein intitulé « Mind, Mood, and Memory: The Neurobehavioral Consequences of Multiple Sclerosis ».

Même s’ils sont invisibles, ces symptômes sont courants chez les personnes vivant avec la SP. On estime d’ailleurs qu’une personne atteinte de SP sur deux vivra un épisode de dépression majeure – caractérisé par la présence d’au moins cinq symptômes de dépression pendant au moins deux semaines – au cours de sa vie.

Les données issues de la recherche démontrent que la dépression est plus courante chez les personnes qui ont la SP qu’au sein de la population générale. Apprenez-en plus sur les travaux de recherche consacrés à la dépression dans le contexte de la SP.

Peu importe les différences observées au chapitre des symptômes de SP et du parcours avec cette maladie, il est tout aussi important de prendre soin de la santé mentale que de la santé physique pour assurer une bonne prise en charge de la SP, car ces deux dimensions sont essentielles à la qualité de vie et au bien-être. Ce constat est particulièrement vrai chez les personnes qui souffrent d’une douleur chronique, laquelle constitue un symptôme physique qui touche 50 p. 100 des personnes vivant avec la SP. En effet, la douleur chronique peut nuire à la santé mentale, notamment parce qu’elle provoque des troubles de l’humeur et des troubles du sommeil.

Apprenez-en plus sur l’importance de prendre soin de votre santé mentale dans le cadre d’une prise en charge globale de la douleur dans notre article mettant en vedette la Dre Jacqueline Kraushaar, le Dr Shane Wunder et le Dr Robert Simpson à l’occasion du Mois international de la sensibilisation à la douleur.

La SP peut être difficile à comprendre, tant pour la personne qui est aux prises avec cette maladie que pour les membres de son réseau de soutien. Les symptômes qui ne sont pas toujours visibles ainsi que le caractère unique et imprévisible de cette maladie qu’on ne parvient pas encore à guérir provoquent un sentiment de solitude chez beaucoup de personnes qui en sont atteintes. C’est pourquoi il importe de demander de l’aide, de s’appuyer sur les membres de son réseau et de se concentrer sur son bien-être lorsqu’on vit avec la SP. Découvrez comment des membres de la collectivité de la SP ayant déjà contribué à notre blogue accordent la priorité à leur santé mentale dans leur démarche de prise en charge de la maladie :

Pour accepter son diagnostic de SP, Catherine a trouvé essentiel de parler de la maladie dont elle est atteinte avec sa famille, ses amis et des personnes qui comprennent ce qu’est la SP : « J’ai souffert mentalement, car la sclérose en plaques est une maladie vraiment imprévisible. Des poussées peuvent survenir n’importe quand. Mon existence avec la SP a été pénible parce que je me suis longtemps abstenue de m’exprimer sur ce que je vivais. Toutefois, maintenant que j’en parle, tout me semble moins effrayant qu’auparavant. »

Amelia compose avec les troubles de santé mentale qu’elle éprouve en se concentrant sur les choses qu’elle peut maîtriser, en parlant avec les membres de son réseau de soutien, en faisant de l’exercice et en passant du temps avec son chien. « Dans mon cas, la zoothérapie a eu un effet crucial sur ma vie avec la SP. Mon mari a adopté un chien pour toute la famille peu après le diagnostic, et notre compagnon à quatre pattes m’a grandement aidée à surmonter chacun des moments difficiles que m’a imposés la SP. Il m’apporte un réconfort de tous les instants et a la capacité de sentir que je traverse une période difficile. Notre chien est mon meilleur ami. Il est indéniable que sa compagnie a eu un effet considérablement bénéfique sur ma santé mentale. »

Kajal craignait que les gens la traitent différemment parce qu’elle est atteinte de SP, et cette pensée minait sa santé mentale. Aujourd’hui, elle discute avec d’autres de ses sentiments par rapport à la SP. « Je ne compte plus les jours où je ne suis pas sortie de chez moi. Je ne désirais parler à personne ni voir qui que ce soit. Je craignais que les membres de ma famille et mes amis me regardent différemment. Je ne leur ai donc rien dit à propos de la SP. Ma famille immédiate était au courant, mais je ne pouvais concevoir que les membres de ma famille élargie et que mes amis me prennent en pitié. Le fait de suivre une psychothérapie m’a aidée à accepter le diagnostic, car j’ai compris que je ne pouvais espérer des autres qu’ils acceptent mon diagnostic avant que je ne l’accepte moi-même. »

Jessica souligne l’importance de parler, de faire de l’exercice et d’avoir une saine alimentation pour protéger sa santé mentale. Elle compte également sur les ressources et les services que la Société de la SP offre aux personnes touchées par la SP. « Le Programme de soutien entre pairs et le Réseau de connaissances sur la SP de la Société de la SP offrent des services d’écoute et de soutien aux personnes atteintes de SP qui se sentent isolées. La SP peut s’accompagner de symptômes invalidants; il est donc essentiel de parler de santé mentale avec les personnes qui sont atteintes de cette maladie chronique. Nous connaissons tous l’importance d’un esprit sain dans un corps sain : si vous vivez avec la SP et ne vous sentez pas bien mentalement, tirez profit des nombreuses ressources qui s’offrent à vous. »


Ressources axées sur le soutien et la santé mentale

Si vous avez des idées suicidaires ou vous souciez d’une personne parmi vos proches ou vos amis à ce propos, n’hésitez pas à communiquer avec Parlons suicide Canada (autrefois connu sous le nom Service de prévention du suicide du Canada), accessible en tout temps par téléphone (1 833 456-4566) et de 16 h à minuit par texto (écrivez à 45645). Si vous résidez au Québec, rendez-vous à suicide.ca.

Si vous vivez avec la SP et éprouvez des troubles de santé mentale, les agents info-SP peuvent aussi vous diriger vers des ressources et du soutien. Nous vous prions toutefois de noter que le Réseau de connaissances sur la SP n’est pas un centre de crise. Si vous avez besoin d’une aide immédiate, veuillez composer le 911 ou vous rendre au centre hospitalier le plus près de chez vous. Veuillez par ailleurs noter que divers services de soutien en santé mentale à l’intention de tous les groupes d’âge sont offerts d’un bout à l’autre du pays.

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