Les résultats de l’élection fédérale seront connus dans quelques heures. Après 78 jours de campagne intense, les électeurs se rendront aujourd’hui dans l’un des quelque 66 000 bureaux de scrutin pour faire entendre leur voix. Ils façonneront l’histoire de notre pays.
Peu importe qui sera élu à titre de premier ministre du Canada, la sclérose en plaques demeure une réalité typiquement canadienne. Notre gouvernement fédéral a donc l’obligation de prendre soin des personnes aux prises avec la SP ou toute autre maladie chronique et épisodique, et ce, quelle que soit l’appartenance politique. Notre prochain gouvernement se doit de donner la priorité à l’adoption de mesures de soutien en lien avec la qualité de vie au profit des personnes handicapées, particulièrement en ce qui concerne l’accès aux soins de santé et le soutien financier.
L’annonce récente des résultats de l’étude ORATORIO, qui portent sur l’utilisation de l’ocrélizumab dans le traitement de la SP progressive primaire, souligne le besoin urgent d’accélérer l’accès aux traitements par rapport à ce qu’offre notre système actuel. Les personnes atteintes d’une forme de SP progressive ne peuvent se permettre d’attendre que soient traversées les nombreuses étapes que comprennent le processus d’homologation des médicaments par Santé Canada, le Programme commun d’évaluation des médicaments et les programmes provinciaux de médicaments.
Notre prochain gouvernement fédéral se devra de travailler en étroite collaboration avec les gouvernements provinciaux afin d’assurer un accès en temps opportun et équitable aux traitements dès l’approbation de ces derniers par Santé Canada. Le temps d’attente actuel est inacceptable. Il est donc essentiel que les divers paliers de gouvernement unissent leurs efforts afin d’assurer un accès rapide aux traitements, et ce, indépendamment du lieu de résidence des patients.
Le Canada a besoin d’un gouvernement qui fera preuve de leadership et qui travaillera de concert avec les provinces à l’établissement d’un système de soins pouvant répondre aux besoins des personnes atteintes d’une maladie complexe telle que la SP, et ce, tout au long de leur vie.
Les personnes atteintes d’une forme progressive de SP sont souvent placées devant la perspective de devoir entrer dans un centre d’hébergement à long terme alors qu’en réalité, elles préféreraient recevoir à domicile les soins dont elles ont besoin tout en restant aux côtés de leurs proches. Notre gouvernement doit faire en sorte que les personnes qui sont aux prises avec une maladie chronique grave telle que la SP progressive puissent prendre leurs propres décisions relativement aux soins qui leur sont nécessaires. Les coûts associés aux soins de santé devraient comprendre des soins à domicile personnalisés de longue durée.
Alors que l’économie est demeurée en première ligne des discussions sur la scène politique au cours de la campagne électorale, les partis fédéraux se sont très peu exprimés sur la façon dont ils prévoient s’assurer que les personnes ayant des incapacités puissent recevoir le soutien qui leur permettra de participer activement à une économie prospère. Selon un rapport publié récemment par l’Institut de recherche en politiques publiques, 1,2 million de Canadiens présentent une maladie épisodique et ont besoin d’une aide financière de courte durée durant leur période de rétablissement : une réalité bien connue des personnes atteintes de la forme cyclique de SP. Les systèmes de soutien de l’emploi présentement en vigueur ne présentent pas la souplesse nécessaire pour répondre aux besoins des personnes devant composer avec une maladie épisodique comme la SP, et notre prochain gouvernement fédéral devra modifier les mesures actuelles de sécurité du revenu destinées aux Canadiens chez qui la maladie se manifeste durant de courtes périodes.
Merci de prendre part à l’élection fédérale tenue aujourd’hui. Merci d’avoir choisi de stopper la SP.