par Neil Pierce
En février 2015, la Cour suprême du Canada prenait une décision historique en invalidant l’interdiction pour les médecins d’aider un patient à mourir. Ce faisant, elle lançait un message fort et clair : les médecins doivent avoir l’autorisation d’aider un patient à mourir, mais seulement dans des circonstances bien définies.
La Cour suprême a donné un an au gouvernement fédéral pour qu’il adopte une loi en ce sens.
Pour la Société de la SP, la liberté de choix des personnes touchées par la SP et de leur famille est d’une importance primordiale. C’est pourquoi elle vous invite, d’ici au 11 octobre, à participer à une consultation en ligne sur l’aide médicale à la mort, dans le cadre d’une série de consultations destinées à recueillir votre avis et celui des autorités médicales et d’autres personnes ayant un intérêt dans ce domaine. Par la suite, le comité responsable soumettra aux ministres de la Justice et de la Santé un rapport final sur les options législatives pertinentes. Vous pouvez lire notre communiqué intégral sur le sujet
Pour clarifier quelque peu ce dossier complexe, nous avons préparé un en lien avec la future loi canadienne sur l’aide médicale à la mort. Ce document n’est pas très élaboré, mais il vise à susciter la discussion et la réflexion sur le sujet et à générer des idées et des ressources qui pourraient permettre d’approfondir la question. Vous pouvez également prendre connaissance de notre dont il est fait référence dans ce document.
S’il importe de participer à ces consultations, il faut aussi se pencher sur des moyens de mieux coordonner les soins et l’aide à apporter la vie durant aux personnes handicapées et aux personnes atteintes d’une maladie chronique comme la SP. J’estime que l’aide médicale à la mort est un sujet intimement lié à la qualité de vie. Notre gouvernement a la responsabilité de dispenser des soins globaux aux personnes qui vivent avec la SP, à tous les stades de la maladie.
Qu’il s’agisse de l’accès aux soins offerts à domicile, dans des centres de soins prolongés ou en fin de vie, les personnes qui vivent avec la SP doivent pouvoir compter sur un continuum de soins appropriés et de grande qualité tout au long de leur vie. Cela signifie que le gouvernement que nous élirons devra investir dans des programmes complets de soutien, destinés aux personnes touchées par une maladie chronique de longue durée, comme la SP. Dans un monde idéal, l’adoption de telles mesures en faveur d’une meilleure qualité de vie pourrait assurer cette liberté de choix qui, à mon sens, doit être au cœur des discussions sur l’aide médicale à la mort.
Il est inconcevable que certaines personnes atteintes d’une forme progressive grave de SP puissent souffrir au point d’envisager de mettre fin à leurs jours – ce fait vient d’ailleurs renforcer la nécessité pressante d’intensifier la recherche sur la SP progressive (en anglais sur YouTube). Pour certains Canadiens atteints de SP et leurs proches, l’aide médicale à la mort est une question éminemment personnelle.
Je vous invite à lire notre document de discussion et à participer à la consultation afin d’exprimer votre point de vue sur le sujet.