Dans le cadre de la Journée internationale des femmes, nous désirons vous présenter Véronique Dallaire, femme d’action, maman de deux enfants, conjointe et entrepreneure hors pair.
L’élément déclencheur
Véronique a 33 ans. Elle a reçu un diagnostic de SP en juin 2016, après avoir éprouvé des troubles de la vue qui ont touché son œil gauche. Cet été-là, elle était inscrite à une formation de 300 heures de yoga et envisageait de devenir professeure de yoga. En dépit du diagnostic de SP, qui est tombé quelques semaines avant le début de la formation, Véronique a décidé de suivre ses plans, qui figuraient à son agenda depuis quelque temps déjà. Aujourd’hui, elle ne regrette pas sa décision, car celle-ci lui a permis d’accélérer son processus d’acception de la maladie et lui a fourni les bases dont elle avait besoin pour réaliser le projet dont elle est si fière aujourd’hui. En effet, la formation et les ateliers de yoga et de méditation qu’elle a suivis l’ont amenée à entreprendre un voyage intérieur et à harmoniser son corps et son esprit.
Sa vie de maman
Lorsque sa fille Nora est née, Véronique ne savait pas encore qu’elle avait la SP. Toutefois, quand elle y repense aujourd’hui, Véronique se souvient que les suites de l’accouchement ont été très difficiles. Après le diagnostic de SP, le désir d’être maman une deuxième fois a fait surface, même si Véronique savait qu’elle pourrait subir une poussée de SP à la suite de l’accouchement. Son conjoint et elle ont tout de même pris la décision d’aller de l’avant avec ce projet tout en étant bien conscients, cependant, que Véronique pourrait avoir de la difficulté à s’occuper de leur deuxième enfant après la naissance de celui-ci. Le petit Charlie vit le jour le 6 février 2018, et aucune poussée n’a suivi l’accouchement : « Jamais je ne regretterai la décision que nous avons prise d’avoir un deuxième enfant. »
Les répercussions de la SP sur son quotidien
La gestion de son énergie constitue actuellement le principal défi de Véronique. « Je n’ai pas modifié mon mode vie depuis le diagnostic, mais ça me rattrape à l’occasion, en ce sens que j’ai dû prendre un congé de maladie à deux reprises. Il m’arrive de ne plus avoir d’énergie. Je dois alors m’arrêter pour me reposer. Pour l’instant, je n’ai pas adapté mon mode de vie, et c’est possiblement ça le problème. Je dois apprendre à ralentir le rythme. Je commence cependant à reconnaître les signes avant-coureurs et à y porter une attention particulière. Je travaille toujours à temps plein, et j’ai maintenant une entreprise et deux enfants en bas âge. La somme de toutes les sphères de ma vie est éprouvante. » Heureusement, Véronique a un conjoint exceptionnel, qui prend en charge beaucoup de choses relativement aux enfants et à la maison. En y réfléchissant bien, Véronique constate que son conjoint a probablement modifié davantage son mode de vie qu’elle l’a fait elle‑même depuis qu’elle a appris qu’elle avait la SP! Elle prend de plus en plus conscience que sans lui, elle aurait eu à changer drastiquement son rythme de vie.
La découverte de sa passion pour l’entrepreneuriat
Véronique indique que son diagnostic a totalement changé sa perception de la vie : « Grâce, et je dis bien grâce à la sclérose en plaques, j’ai compris que si je ne le faisais pas [ouvrir mon centre de yoga], je ne serais peut-être pas en mesure de le faire dans cinq ou dix ans. » C’est ainsi qu’elle s’est lancée dans l’aventure et qu’elle a ouvert le centre Yoga Dandelion à l’automne 2017.
L’idée d’ouvrir son propre centre de yoga a émergé lorsque Véronique a constaté qu’il n’y avait rien d’offert aux gens ayant des limitations. Elle-même a dû changer sa pratique du yoga, n’étant plus en mesure de faire du yoga chaud vu les symptômes que provoque chez elle la chaleur. Elle s’est alors tournée vers une pratique plus douce et moins athlétique du yoga et a décidé par la suite d’offrir des cours accessibles dans un environnement inclusif. Son centre offre notamment des cours aux personnes atteintes de sclérose en plaques, aux personnes malentendantes et aux personnes à mobilité réduite. La mission de Yoga Dandelion est de rendre le yoga accessible à tous, car, selon Véronique, ce n’est pas l’élève qui devrait s’adapter à l’enseignement du professeur, mais le professeur qui devrait s’adapter à l’élève.
Véronique Dallaire veut vivre pleinement chaque jour, et elle ne s’autorise pas à se projeter dans l’avenir : « Je veux juste être présente dans tout ce que je fais. Je veux être là pour mes enfants et mon conjoint, dans mon travail et dans mon entreprise. L’anticipation altère le moment présent, et plus j’anticipe l’avenir, plus je passe à côté de mon présent. Je veux vivre pleinement le moment présent et, pour l’instant, je choisis de le vivre à 120 milles à l’heure. »
Très inspirante, j’ai la SP et je vais à son studio de yoga, un centre adapté à tous, les professeurs sont à l’écoute des élèves et respectent les limitations de chacun sans jugement.
Quelle bonheur d’avoir découvert son centre l’été dernier.
Salut je m’appel Karine Ouimet, j’ai moi aussi la sclérose en plaques depuis 2 ans suite à une névrite optique. Je travail également à plein temps, par contre, là la vie me parle je dois ralentir difficile pour moi, j’ai dû faire le deuil de cours d’entrainement avancés. Je suis arrêtée pour 2 semaines afin de remonter la pente, je crois avoir eu une autre poussée, j’ai les jambes lourdes et fatiguées, j’avais des douleurs partout j’ai reçue des infiltrations. Tu m’impressionne, ton entreprise de yoga bravo pour ce que tu as réussie à faire, moi j’aimerais bien avoir mon propre café, un jour peut-être! J’irais peut-être te rencontrer et faire une classe, bravo encore.
Elle est magnifique et inspirante cette femme!
Bravo Véronique! Tu es fonceuse et tu réussis tres bien. Tu as de tres beaux projets. Tu prouves meme si une maladie nous affecte tu es capable de fonctionner tres bien et tu le prouves. Continue ton beau travail. xx