Hélène Jamann
Organisée une fois tous les trois ans, la conférence StopSP 2019 a eu lieu cette année à Calgary, dans le froid et la neige : un cadre hivernal parfait. Pour un étudiant au doctorat, c’est une occasion unique de retrouver une grande partie des chercheurs du pays qui travaillent sur cette maladie et de rencontrer les acteurs de la Société Canadienne de la Sclérose en Plaques. Plus important encore, les étudiants ont eu l’occasion de discuter avec des patients atteints de sclérose en plaques (SP) de leurs vécus, notamment leurs difficultés au quotidien, et de leurs espérances vis-à-vis de la recherche. En tant que doctorante travaillant sur une potentielle voie thérapeutique, j’ai eu la chance de discuter avec des patients enthousiastes, curieux et plein d’espoirs concernant mes travaux et ceux de mes collègues. Grâce à ces échanges, je ressens encore plus l’importance et les enjeux de mon projet de recherche. Un deuxième atelier sur les carrières professionnelles nous a permis d’échanger avec des profils divers, dans les domaines académique, gouvernemental, associatif et privé notamment. Cela m’a permis de garder un regard positif sur l’avenir : un projet professionnel n’est pas figé dans la glace, il se construit !
Les conférences dispensées tout au long de la journée m’ont permis d’écouter des présentations variées, de la santé publique à des travaux de science fondamentale. Etant étudiante en science fondamentale, j’appréhendais les présentations de travaux cliniques et de santé publique. Néanmoins, j’ai été positivement surprise par l’effort des conférenciers, qui ont présenté leurs travaux de manière très claire et accessible. J’ai tout particulièrement aimé l’énergie du Dr Patricia Coyle, qui nous a transmis avec force et conviction les facteurs de risque et de prévention de la SP. Grâce à la présentation du Dr Marcia Finlayson, j’ai été sensibilisée au rôle des aidants, qui soutiennent et aident les patients atteints de SP. Concernant les conférences en sciences fondamentales, j’ai trouvé les travaux présentés de très haute qualité. De ces conférences, j’ai pu en tirer quelques idées concernant mon propre sujet de recherche, notamment des techniques intéressantes à explorer (notamment la visualisation de la myéline de manière plus poussée, ou bien des techniques d’imagerie spectrale permettant de visualiser de nombreux types cellulaires en une seule prise d’image).
En conclusion, le programme fut dense et ambitieux : entre conférences et ateliers, les journées se sont succédées rapidement, avec un rythme soutenu et des participants motivés. Ces trois jours m’ont permis d’en apprendre plus sur la sclérose en plaques, de discuter de mes travaux et d’échanger avec de nombreuses personnes d’horizons divers. Le sentiment que je garde de cette réunion est bien celui de l’espoir. D’où que nous venons, que nous soyons chercheurs, patients ou touchés de quelque manière par la maladie; nous sommes tous du même côté : contre la sclérose en plaques.